Article de presse MLC Psychologies : J’ai libéré mes cuirasses


© Jupiter

Le rendez-vous est pris pour ma première séance de Méthode de Libération des Cuirasses, une approche psycho-corporelle mise au point par la psychothérapeute québécoise Marie Lise Labonté. Le principe ? Se libérer de nos cuirasses, ce carcan physique et psychologique que l’on se crée au fil des années en réaction aux agressions, stress et tensions. Une invitation à pacifier notre corps… et notre âme. 

J’arrive dans une petite cour intérieure du 11ème, pavés défoncés et grandes fenêtres d’ateliers d’artiste. En plein Paris, le lieu invite déjà à l’introspection. Catherine Charlot, intervenante en MLC® formée auprès de Marie Lise Labonté, m’accueille. Interrogée quelques jours auparavant sur mes petits maux, je lui avais précisé que je souffrais particulièrement du coccyx et de toute la région du bas du dos. Nous travaillerons donc plus précisément cette zone. 

Le travail commence debout. Catherine me guide de sa voix claire. Me demande d’observer la verticalité de mon corps, mes épaules, mes doigts. Me demande comment je perçois ma respiration, comment sont mes appuis sur le sol. Un peu décontenancée, je ne sais que faire. Dois-je vraiment observer, avec mes yeux ? Dois-je répondre, de vive voix ? Je pose la question. « Non, me répond Catherine. Tout se passe en vous. » Après ces quelques instants déstabilisants, j’entre donc dans le jeu dont, je pense, avoir compris la principale règle : écouter la praticienne me guider, oui, mais avant tout, m’écouter. Ecouter mon corps. Et rares sont les moments où je lui accorde une oreille attentive – sauf lorsqu’il me fait mal. 

Le premier exercice se passe au niveau des pieds. Un à un, toujours debout, les yeux fermés, je masse longuement mes pieds, de long en large, en faisant rouler une balle de tennis sous ma plante. Après cet exercice, je suis invitée à observer de nouveau ma verticalité, mon implantation des pieds sur le sol. En début de séance, je sentais des zones de vides sous mes plantes, alors que d’autres portaient tout le poids de mon corps. J’ai l’impression désormais d’être bien « plantée », sur toute la largeur de mes pieds. Plus stable, mais en même temps plus légère sur mes appuis. 

Je passe ensuite au sol, allongée sur le dos, les yeux fermés. Catherine m’invite à observer comment mon corps est posé sur le sol. Quelles parties entrent contact avec lui. Comment je respire également. Puis je place une balle en mousse sous mon genou gauche, replié, et une autre balle, un peu plus dure, sous la partie gauche de mon sacrum. Après avoir observé mes sensations, Catherine me demande de contracter mon fessier gauche sur chaque expiration. Tout doucement. Le mouvement est à peine perceptible. Même chose du côté droit. 

Difficile de se déconnecter du quotidien. Des pensées du travail me viennent à l’esprit. De la maison aussi. Vais-je rentrer à l’heure ce soir ? Que vais-je faire à manger ? Petit à petit, ces pensées s’éloignent. Et des images me parviennent en fouillis. Au gré du hasard. Ou peut-être pas… Le froid m’assaille alors que mon corps lâche prise. Et c’est ce froid qui, je pense, fait venir une image : celle de la messe en mémoire de mon père. Je revois ma sœur, alors enceinte de 8 mois – je le suis actuellement de 5 – qui donna naissance à sa fille le soir-même de cette matinée glacée. 
D’autres exercices suivent, toujours en douceur. Avec des balles sous mes trapèzes notamment. A la fin de la série, j’observe à nouveau la position de mon corps. En début de séance, j’avais l’impression d’être clouée au sol au niveau d’un sacrum qui supportait tout le poids de mon corps ; je le sens désormais mieux ancré. La cambrure du dos moins marquée. Les trapèzes plus collés au sol.

Le travail corporel prend fin, je me rassois doucement. Catherine m’invite à mettre des mots sur le ressenti de cette séance. Si je le veux, et comme je le veux. Pas d’ordre en Méthode de Libération des Cuirasses. Je lui parle parle de mon corps mieux posé, mieux ancré sur le sol, moins tendu. Et là, les larmes viennent. Très respectueuse, Catherine m’invite à parler de mes émotions si je le souhaite. Mais je n’y suis pas encore prête…

Mes impressions ? Le sentiment de m’être, durant cette heure, reconnectée sur mon corps. Et forcément, lorsque l’on prend le temps de ce retour sur soi, des souvenirs, des évènements remontent. Des faits avec lesquels on vit, bon an mal an. Une belle expérience, une invitation à calmer le jeu aussi. Et à s’interroger : ces évènements douloureux dont je m’accommode, ne serait-il pas bien de m’y attaquer, de face ?


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